Emilie Kahn a dévoilé l'album Outro en février 2019. Après un virage à 180 degrés, l’harpiste abandonne son ancien nom de scène (Emilie & Ogden) et s’affranchit d’une démarche personnelle, authentique et renouvelée pour son nouvel opus. Mélangeant les genres, la harpe et un son plus électro, les nouvelles pièces accrocheuses sonnent résolument actuelles.
Emilie Kahn a grandi aux alentours de Montréal. Ses parents se sont rencontrés dans un stationnement.
En 2015, Kahn a lancé sous le nom Emilie & Ogden 10 000, un disque de ballades indie folk baignant dans les douleurs de la jeunesse. La harpiste racontait une histoire d’amour difficile à travers d’envoûtantes musiques teintées d’electronica et d’indie rock, traversant des paysages luxuriants servant de décors à de mauvaises ruptures et à des sentiments heurtés. Lancé par l’étiquette montréalaise Secret City Records, 10 000 était un album pop unique en son genre, qui a rapidement permis à une nouvelle artiste d’être acclamée alors qu’elle ne commençait à peine à découvrir son talent.
Son succès initial a été suivi d’autres réussites : une vidéo virale, puis une tournée comme tête d’affiche, de nombreux festivals, des concerts à guichets fermés, des premières parties de Half Moon Run, des spectacles en Europe avec Plants and Animals. Rapidement, Emilie s’était taillé une place sur la florissante scène indie rock montréalaise.
Trois ans plus tard, Kahn n’est plus la même auteure-compositrice. Elle a laissé tomber son surnom et, du fait même, toute impression de jouer un personnage. Ce qui demeure, c’est Emilie dans son propre rôle, une artiste douée et déterminée à soumettre la pop à sa volonté. Outro, son plus récent album, réalisé en collaboration avec Warren C. Spicer de Plants and Animals, révèle une créatrice en plein contrôle de ses moyens. Les chansons sont devenues autre chose, elles ont gagné en maturité. Outro la voit quitter avec remords sa jeunesse, Kahn portant un regard douloureux vers le passé et examinant chaque sentiment malavisé et décision discutable. Habitée par une certaine mélancolie face à l’âge adulte, Kahn offre de l’indie pop confectionnée de façon intime, tout en recherchant l’aspect grandiose des icônes du genre. C’est un disque qui blesse autant qu’il réconforte, n’hésitant jamais à prendre des risques, alors qu’Emilie jette un dernier coup d’œil derrière elle avant de se diriger vers une île d’un futur proche.
Kahn is a gifted singer and songwriter. She knows it, too, and in the best possible way
Flood MagazineMagical...
TIME MagazineA hypnotic voice
Hello GigglesKahn’s angelic voice works as well as any instrument could, and her intricate harp work proves that she doesn’t exist as a reincarnation of [Tori] Amos or [Joanna] Newsom, but a newer, more modern variety.
Stereogum... She has a clear point of view, and whatever else happens here — the album’s producer, Jesse Mac Cormack, contributes banjo, guitar, bass and synthesizer — it always boils down to her voice and her instrument, a relationship that’s anything but fickle.
New York TimesCe premier effort offre une base prometteuse pour la suite des choses.
La Presse