La joie et l’angoisse se rencontrent sur Panorama, le nouvel opus d’Hélène Barbier. Caractérisé par des mélodies envoûtantes, des refrains épurés et une mince couche de nonchalance qui amplifie le magnétisme des compositions, l’album aux sonorités avant-pop a été construit par étapes, sur une période de trois ans. Nées en réponse au stress induit par certains événements venus chambouler le quotidien de la chanteuse et bassiste montréalaise, ces neuf pièces s’écoutent comme on lirait des cartes postales envoyées à différents moments de la vie, et ce, même si les paroles restent libres à interprétation.
Des influences logées entre le passé et le présent se mélangent sur cette production volontairement difficile à dater; un peu comme si The Shaggs avaient pris des leçons de guitare auprès de Tom Verlaine à Montréal en 2025, avant de former un groupe par accident divin. L'album qui en résulte est une symphonie de riffs jangle pop gluants, de mélodies gutturales et de grooves enchevêtrés qui évoquent un juke-box mourant crachant sa dernière chanson parfaite.