Sanación est le premier album de María José Llergo. L'EP de sept titres - écrit par Llergo, produit par Lost Twin et mixé par Max Miglin, accompagné d’illustrations de Querida - reflète son processus de guérison émotionnelle et rend hommage à ses racines avec des chansons où sa voix est mise au premier plan, mélangée à des sons électros d’inspiration flamenca.
Sanación est le premier album de María José Llergo. L'EP de sept titres - écrit par Llergo, produit par Lost Twin et mixé par Max Miglin, accompagné d’illustrations de Querida - reflète son processus de guérison émotionnelle et rend hommage à ses racines avec des chansons où sa voix est mise au premier plan, mélangée à des sons électros d’inspiration flamenca.
Les âmes fêlées ne guériront pas aussi bien que les os fracturés. Les processus de guérison émotionnelle sont plus étranges, plus personnels et impliquent une stabilité toujours temporaire difficile à atteindre. María José Llergo (née à Pozoblanco, Córdoba, 1994) a enregistré un premier album, Salvación, qui représente son processus de guérison. Un EP de sept titres comprenant des chansons déjà dévoilées, auxquelles se sont ajoutées des morceaux essentiels dont Soy Como El Oro - la seule chanson comprenant des paroles typiques des « tonás » ou « cante de trilla » nous rappelant que s’aimer est aussi de faire attention à ce qui nous fait le plus mal.
L'album est l'endroit où je chante mon processus de guérison, explique Llergo. Il s’agit d’un album concept : chanson par chanson, j'aborde les problèmes qui me troublent ou m'ont blessé et j'essaie de les canaliser en beauté, pour que la douleur ne me détruise pas. Je débute tout juste ma carrière, et j'aimerais qu'elle soit longue, alors j’ai l’impression que je devais d’abord prendre soin de moi avant d’être prête à me consacrer totalement à la musique . Ça s’apparente au fait d’aimer quelqu’un, il faut d’abord s’aimer soi-même, raconte la chanteuse espagnole.
En plus de son engagement avec ses propres racines, María José Llergo fait également une autre découverte essentielle : la méditation, qui fait partie de sa routine quotidienne depuis quelques années maintenant, et sans laquelle l'album aurait été inconcevable. Son « Flamenco Bastardo » est encore plus mantrique maintenant : sa voix au premier plan, douce et profonde, flottant sur une musique électronique brumeuse et ambiante. C'est un son qui embellit des syntagmes courts et contondants menant à la transe.
Écrit par Llergo, produit par un collaborateur de longue date, Lost Twin et mixé par le très recherché Max Miglin, l'album met en lumière - également en termes de son - ses racines susmentionnées. On entend la voix de son grand-père au début de l'album (De qué me sirve llorar) et le grincement de la porte de sa maison à Pozoblanco. Détails faits de paysages sonores. Des détails guérisseurs qui se glissent dans la pochette de l'album (oeuvre de Querida Studio et photographie de Paloma Wool) : un milieu naturel enfermé dans un milieu artificiel, comme elle l'a souvent ressenti en ville, et un code-barres, symbole détourné du capitalisme. Comme lui disait son grand-père : Chante, sois payée, mais ne te vends pas.
Sanación, sorti aux formats vinyle et numérique, a été joué pour la première fois en live à l'Auditori de Barcelone le 14 février 2020 et, tout comme le pendule de son premier 7" (El Pendulo, sorti en décembre 2019), il prouve que la vie ne s'arrête pas. Les émotions non plus. Et c'est là sa valeur. Certes, certaines personnes ont la capacité de faire ressortir les monstres d'une belle manière, et d'en faire un matériau artistique plus sensible.